Ce chat sauvage a vécu les premiers mois de sa vie sous une montagne de rondins de bois de pieux et bûches en tout genre. Pourquoi n'avait il pas suivi sa mère et ses petits frères et soeurs, mystère . Lorsqu'il est ressorti de sa cachette il était à l'état sauvage, personne ne pouvait l'approcher, il donnait des coups de pattes redoutables à qui essayait de l'approcher. Le jour où il a griffé au visage un enfant, j'ai décidé de m'en séparer immédiatement. Je l'ai mis dans un carton et je l'ai abandonné à deux kilomètres de chez moi, près d'une ferme. quelle horrible sentiment de culpabilité j'ai eu ce jour là . Abandonner ce pauvre matou désemparé qui semblait me dire mais qu'est ce que j'ai fait pour que tu m'abandonnes ainsi...je suis rentrée le coeur serré à la maison, pas fière de moi, sans savoir que trois jours plus tard il serait de retour... il avait traversé la nationale, les étiers, les charreaux, les champs de maïs, il était épuisé le pauvre, il faisait peine à voir il lui a fallu trois jours pour récupérer, secrètement j'étais heureuse qu'il soit revenu. Une autre fois il a recommencé a dévorer les oiseaux des voisins , je l'ai mis dans une cage, j' ai appelé les cantonniers de la mairie, ils sont venus le chercher le soir même pour l'enfermer dans un chenil (sans chien) à cinq km d'ici..j'avais encore le coeur gros après son départ mais il était trop dangereux. Même chose ,deux jours après il s'est échappé du chenil ou il avait été enfermé et retrouvait le chemin de la maison. Depuis ce jour, il a compris, il n'aggresse plus les enfants, il est devenu sage comme un ange, doux comme un agneau, il saute sur mes genoux en ronronnant. Sacré petit gris!