11 sept. 2012

des jardins potagers espaces de création



Alain Passard, parrain du festival 2012 LES GOUTS UNIQUES,  3 étoiles au Michelin, se tourne vers la cuisine légumière,transformant du tout au tout la carte de son restaurant " L'Arpège" situé rue de Varenne à Paris. Il travaille avec trois potagers. Il entretien une relation très privilégée avec ses jardiniers." La cuisine légumière est un art, elle se rapproche de la couture et de la peinture.
Mes jardins potagers sont devenus des espaces de création ou la beauté du geste comme en cuisine est déterminante".



10 sept. 2012

Le jardinier et son chef



 
 
Feuilleté de tomates aux gambas assaisonées d'un trait de vinaigre balsamique blanc et d'un filet d'huile d'olive au césame, improvisation  brillante d'un jeune chef pour le plaisir des papilles.           

7 sept. 2012

Les Gouts Uniques les 7, 8, 9 Septembre 2012 dans la cour du chateau des ducs, à Nantes.

 

Préparation d'un décor d'exception par moult techniciens!  Même les stars des petits plats sont là pour humer l'ambiance...Décidément cette ville me surprendra toujours!



 
 
La deuxième édition de ce festival culinaire sillonne les Pays de la Loire du 1er juillet au 9 septembre et provoque de savoureuses rencontres entre les meilleurs producteurs de la région et les plus grands chefs d’aujourd’hui. Des événements originaux sont proposés dans des sites d’exception tout au long de l’été. Pour explorer le dialogue entre le monde végétal et la création culinaire, ce festival populaire de gastronomie se clôture à Nantes, au Château des ducs de Bretagne. La Tablée Unique avec Alain Passard offrira un dîner d’exception dans la cour du château tandis que le Champ des Producteurs déploiera une centaine de stands dans les douves. Découvrez également des ateliers pédagogiques et conviviaux. Retenez ces dates les 7,8, 9 Septembre.


Vendredi 7 septembre
La Tablée Unique autour d’Alain Passard, de producteurs, de chefs et de pâtissiers invités, une grande soirée pour célébrer la cuisine légumière (pas forcément végétarienne !) lors d’un moment festif, convivial et savoureux.

La brigade de la Tablée Unique : William Ledeuil (Ze Kitchen Galerie, Paris), Eric Guérin (La Mare aux Oiseaux, Saint-Joachim), Flora Mikula (Auberge Flora, Paris), Jean-Yves Guého (L’Atlantide, Nantes), Sylvain Guillemot (L’auberge du Pont d’Acigné, Noyal-sur-Vilaine), Jean-Marie Baudic (Youpala Bistro, Saint-Brieuc), Vincent Guerlais (Vincent Guerlais, Nantes)
Samedi 8 septembre
Alain Passard et sa révolution légumière ont lancé un véritable mouvement de fond dans l’univers gastronomique. Alors, le festival qui cuisine la cuisine a invité une belle brochette de jeunes chefs, certains passés par L’Arpège, d’autres fortement influencés par cette approche du produit, pour découvrir la nouvelle génération de la cuisine du végétal.

La brigade de la Tablée Unique : Bertrand Grébaut (Septime, Paris), Eric Guérin (La Mare aux oiseaux, Saint-Joachim), Jérôme Bigot (Les Grès, Lindry), Jean-Marie Baudic (Youpala Bistro, Saint-Brieuc), Ludovic Pouzelgues (Lulu Rouget, Nantes), Jon Irwin (Restaurant Alain Millat, Paris), Nicolas Guiet (l’U.Ni, Nantes), Davy Schellemans (Veranda, Anvers) Patrice Gelbart (Youpi et Voilà, Paris) Laurent et Vincent Folmer (Couvert Couvert, Leuven) Hugues Pouget (Hugo et Victor, Paris) Elsa Marie (Paris).
En collaboration avec Fulgurances.
Le Champ des Producteurs
Le marché pas comme les autres, tant attendu depuis 2010, réunit parmi les meilleurs éleveurs, maraîchers, producteurs, vignerons, brasseurs de la région ! Deux journées pour faire ses courses comme les grands chefs qu’ils approvisionnent, dans le cadre bucolique des douves du château.
Douves du château, de 11h à 20h le samedi et de 10h à 18h le dimanche / Accès libre dans la limite des places disponibles.
Les Pôles des Chefs
Le Feu, l’Eau et le Cru : 3 « tipis-cuisine » au coeur du Champ des Producteurs accueillent les chefs de la région. Ils cuisinent devant vous les produits que vous leurs apportez : un poisson façon sushi, une volaille au wok ou un poisson poché avec talent ? Les chefs des Goûts Uniques vous offrent leur savoir-faire !
Douves du Château, de 11h à 19h le samedi et de 11h à 17h30 le dimanche / Accès libre dans la limite des places disponibles.
SAMEDI 8 SEPTEMBRE :
Pôle feu
11h – 13h : Patrick Giraux (L’Orée du Bois)
11h30 – 13h30 : Patrick Hervy (À l’Ardoise)
13h – 15h : En attente de confirmation
13h30 – 15h30 : Christophe Fouré (Le Rive Gauche)
15h – 17h Tanguy Rotier (L’Atlantide)
15h30 – 17h30 : Jean-Yves Massonet (Le Un)
17h – 19h : J-L Senée (Monte Cristo)
Pôle cru
11h – 13h : Adrien Baud (Le Clémence)
11h30 – 13h30 : Christophe François (Les Chants d’Avril)
13h – 15h : Patrick Giraux (L’Orée du Bois)
13h30 – 15h30 : Loïc Coude (La Brasserie)
15h – 17 h : Laurent Savin (La Cigale)
15h30 – 17h30 : Willy Fauvet (Félix)
17h – 19h : Denis Chaudet (Plan B)

Pôle eau
11h – 13h : Alain Ruffault (Atelier d’Alain)
11h30 – 13h30 : Nicolas Bourget (La Raffinerie)
13h – 15h : Denis Chaudet (Plan B)
13h30 – 15h30 : Guillaume Brisard (Le Fort de l’Océan)
15h – 17h : Frédéric Pinheiro (Restaurant du Pont)
15h30 – 17h30 : Loïc Pérou (Manoir de la Régate)
17h – 19h : Paul Olive (La Chaumière)
DIMANCHE 9 SEPTEMBRE :
Pôle feu
11h – 13h : Warren Speirs (La Civelle)
11h30 – 13h30 : Gilles Renault (Le Bistrot à Gilles)
13h – 15h : Sébastien Morel (Les Enfants Terribles)
13h30 – 15h30 : Laurent Saudeau (Manoir de la Boulaie)
15h – 17h : Alain Ruffault (L’Atelier d’Alain)
15h30 – 17h30 : Christophe Fouré (Le Rive Gauche)
Pôle cru
11h – 13h : Sébastien morel (Les Enfants Terribles)
11h30 – 13h30 : Patrick Hervy (À L’Ardoise)
13h – 15h : Sébastien Dugast (Stereolux)
13h30 – 15h30 : Patrice Merlet (B.A Ba)
15h – 17h : J-L Senée (Monte Cristo)
15h30 – 17h30 : Nhung Phung (Song Saveurs & Sens)
Pôle eau
11h – 13h : Vincent Berthomeau (L’Abélia)
11h30 – 13h30 : Benoît Arbouin (Les Caudalies)
13h – 15h : Christophe Lucas (Le Clézio)
13h30 – 15h30 : Patrick Hervy (À L’Ardoise)
15h – 17h : Sébastien Thébaud (Villa Belle Rive)
15h30 – 17h30 : Fabrice Thébaud (Les Colonnades)
Le Jardinier et son Chef
En collaboration avec La Folie des Plantes
Quel dialogue le jardin entretient-il avec la cuisine ? Qui influence qui ? À l’heure où Alain Passard convoque le jardinier comme le nouveau métier créatif de demain, de savoureux duos nous invitent à se pencher sur la question en nous présentant les contours de leurs collaborations étroites…
Ainsi nous accueillerons des producteurs d’excellence dont les cuisiniers s’arrachent les produits… Mozart des agrumes ou Bach de la tomate, ils seront accompagnés des chefs qui leurs sont les plus proches. Vous les retrouverez au château, salle du Harnachement, mais également au parc du Grand Blottereau dans le cadre de « la Folie des Plantes », événement partenaire des Goûts Uniques !
Samedi 8 septembreAu château, Salle du Harnachement, 1er étage – 8€ / 5€

13h30 : Alain Milliat (producteur de jus de fruits et nectars grand cru) & Hugues Pouget (Hugo et Victor, Paris)
15h30 : Asafumi Yamashita (maraîcher haute couture) & William Ledeuil (The Kitchen Galerie, Paris)
17h30 : Stéphane Meyer (cueilleur) & Bertrand Grébaut (Septime, Paris)
Dimanche 9 septembre1er étage du Harnachement – 8€ / 5€
12h30 : Olivier Durand (maraîcher d’exception) & Ludovic Pouzelgues (Lulu Rouget, Nantes)
14h30 : Terroirs d’Avenir et Xavier Mathias (Champ de Pagaille) & Philippe Baranes et Romuald
Sansfourche (Le Braisenville, Paris)
Les ateliers du Goût Slow Food
Des rencontres conviviales et interactives avec un producteur ou un grand spécialiste, pour approfondir vos connaissances sur les produits emblématiques de la région ou d’ailleurs… et les déguster !
Au château / Salle du Harnachement, RDC
Samedi 8 septembre
14h : Les cafés d’origine (François Damien)
16h : Nectars et jus de fruits (Alain Millat)
18h : Les grands crus du chocolat (Vincent Guerlais)
 
Dimanche 9 septembre
11h : Légumes venus d’ailleurs (Olivier Durand)
15h : Les agrumes (Michel Baches)
17h : Les cidres et poirés (Fabien Bourny)

Les ateliers du vin avec Interloire et Les vignes de Nantes
Redécouvrez le vignoble nantais grâce à ces dégustations animées par des vignerons passionnés et des experts passionnants (ou l’inverse) !
Au château / Salle des trois cheminées, RDC
Samedi 8 et Dimanche 9 septembre
11h : Les Crus communaux ou la découverte des grands terroirs du Muscadet
15h : Les Muscadet millésimés, dégustation de 20 ans de millésimes
17h : Le Muscadet en conduite biologique et biodynamique



15 août 2012

Voyage à Nantes encore et encore!


                                                           
 Il faisait très gris hier sur Nantes et pourtant sur la place Sainte Croix, une surprise , comme une lumière,  quel est le fou qui a pondu  cette idée de génie...

http://archeologue.over-blog.com/article-6969508.html

5 août 2012

Le Carrousel des mondes marins, à voir à Nantes si vous passez par cette chouette ville

                                  

23 juil. 2012

Serre volante





Cage à  plantes carnivores issue de la serre volante
 imaginée par François Delarozière alias Royal de Luxe
Jardin des plantes de Nantes dans le cadre de "Voyage à Nantes"

16 juin 2012

papier de soie

cyste pourpre, trouvée hier en jardinerie, existe aussi en blanc.

15 juin 2012

la ville que j'aime

Nantes

13 juin 2012

Elle et Lui


   
La terre a ceci d'étrange qu'elle rassemble les êtres autour d'un même noyau, la vie, l'amour, la mort, les saisons, la lumière, les odeurs, la culture... et ce noyau là est le seul auquel on puisse se raccrocher quand les lignes de sa vie ont bougé."extrait du livre Mme Chang par M. Beccaria

28 mai 2012

Juste avant l'orage

et bien non, l'orage n'a pas eu lieu par ici, il n'a pas dévasté la colline aux coquelicots auquel je tiens  tant, ni les roses et leur parfum de darjeeling. En retenant mon souffle, j'observe ce monde parallèle qui se balance dans l'air léger et si doux de ce matin de Pentecôte...
pardon pour ces rectangles blancs qui perturbent les images, je n'ai pas encore trouvé la solution pour les supprimer!
 si quelqu'un a une idée je suis preneuse...


4 mars 2012

"C'est beau ces couleurs"

"est ce que je vais abimer mes chaussures si je marche dans l'eau?" "je faisais ça quand j'étais petit mais j'avais des bottes en caoutchouc", " quelle heure peut il bien être?" Puis doucement ça se calme en lui, cette bousculade de pensées, il éprouve sa respiration, perçoit son coeur. Plus envie de bouger. Rester là, De temps en temps de nouvelles pensées traversent sont esprit, il y en a beaucoup, dans tous les sens, laisse-les aller et venir, comme ça ; c'est parfait; cet instant est parfait; tu n'as rien à attendre de plus que ce que tu es entrain de vivre ici et maintenant "
 Puis, silence des pensées, Bouffée d'éternité.
( Extraits du merveilleux livre de Christophe André." Méditer jour après jour"édition L'iconoclaste.
 

16 févr. 2012

Envoyez la musique

16 janv. 2012

exposition permanente


1 janv. 2012

Bonne Année 2012


 
Restons  insatiables! Restons fous!
et gardons dans nos yeux jusqu'au fond de nos coeurs
 toutes ces petites lumières qui scintillent!
Bonne Année!

20 oct. 2011

les détails qui font la beauté

 
"le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné.
Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard.
On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie."

extrait du discours de Steve Jobs dont je ne me lasse pas...

11 oct. 2011

un souffle d'air frais




cette photo m'enchante, je l'ai trouvé ce matin chez Miss Paradis ici

6 oct. 2011

Soyez insatiables, soyez fous!


Pour ceux qui aurait quelques difficultés avec la langue de Shakespeare, je vous ai déniché la retranscription intégrale de son discours en français :
« C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.
« Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université »


La première concerne les incidences imprévues. J’ai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ?
Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse. Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université.
Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université. Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours qui m’intéressaient.
Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné.
Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard.
On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.
« Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire »
Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec. J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30 ans.
C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma vie n’existait plus. J’étais en miettes.
Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai alors décidé de repartir de zéro.
Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie.
Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse.
Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.
« Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie »
Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement.
Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur.
Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux.
J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien.
Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité.
Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.
Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog , l’une des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées épatantes.

Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog . Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite.
Soyez insatiables. Soyez fous.
Merci à tous.
»
Alors vous avez compris : soyez insatiables, soyez fous !




1 oct. 2011

Couleurs d'Octobre


La complémentarité des couleurs de fin de saison m'émerveille toujours,les dégradés flamboyants des feuilles,orange,orange brûlé,pourpre,et cette ponctuation violette  m'enchante à chaque retour d'octobre.